Les niveaux de production mondiale de 15 cultures clés pourraient chuter de 35 % d’ici à 2050, selon les modélisations du BCG et de Quantis.
La volatilité des principaux marchés de produits essentiels, tels que le blé, le maïs et le riz, n’a jamais été aussi forte depuis des décennies. Ce qui était autrefois des perturbations isolées est aujourd’hui une succession de crises, dues à des conditions météorologiques extrêmes, à l’instabilité géopolitique et à des restrictions commerciales. Ces risques complexes et en cascade exigent plus que des réponses à court terme, ils requièrent une transformation au niveau des systèmes pour construire des chaînes d’approvisionnement agroalimentaires résilientes.
Les systèmes alimentaires sont déjà en difficulté. Un tiers de la nourriture produite dans le monde est perdue ou gaspillée, alors que l’Organisation mondiale de la santé estime qu’une personne sur onze est confrontée à l’insécurité alimentaire. Les perturbations de la production agricole se répercutent sur les communautés locales et les marchés internationaux, compromettant la disponibilité des aliments et la stabilité économique.
Le changement climatique accélère cette pression. La hausse des températures, le décalage des saisons de croissance et la fréquence accrue des phénomènes météorologiques extrêmes perturbent les principales régions agricoles et menacent l’accès à la nourriture dans le monde.
Pour quantifier l’ampleur de ces risques, le BCG et Quantis ont modélisé l’impact prévu des facteurs de stress environnementaux sur 15 cultures essentielles, dont la banane, le maïs, le riz, le soja et le blé. Ces cultures représentent 65 % de la production mondiale et 70 % de l’apport calorique mondial, ce qui souligne l’urgence de renforcer la résilience tout au long de la chaîne de valeur alimentaire.
Accéder à l’article (en anglais) “Building Resilience in Agrifood Supply Chains” ici.