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Transformer durablement l’industrie de la beauté : 6 thématiques clés pour le secteur en 2025 !

Temps de Lecture : 5 mins

Les experts de Quantis mettent en avant 6 thèmes clés pour guider la transformation durable du secteur des cosmétiques et des soins personnels au cours de l’année à venir :

1. Anticiper et se conformer aux réglementations croissantes en matière de développement durable

Les réglementations mondiales en matière de développement durable étant de plus en plus nombreuses, les entreprises cosmétiques doivent plus que jamais renforcer leurs stratégies en adoptant une approche proactive. En Europe, de nouvelles réglementations, telles que l’EUDR et la CSRD, sont prévues pour 2025. Cette évolution réglementaire se produit également aux États-Unis, où plusieurs États ont adopté des politiques de responsabilité élargie des producteurs, qui rendent les entreprises responsables des emballages et des déchets qu’elles mettent sur le marché. Les entreprises de cosmétiques doivent s’attendre à ce que ces changements réglementaires se poursuivent. En se projetant dans l’avenir, elles peuvent saisir ces occasions pour anticiper, s’adapter et innover.

2. Donner la priorité à l’écoconception

En novembre 2024, le règlement sur l’écoconception des produits durables (ESPR) a identifié les produits cosmétiques comme une priorité, poussant les entreprises à réduire leur impact environnemental et transitionner vers un modèle d’économie circulaire. En donnant aux équipes R&D les moyens d’exploiter les données relatives à l’impact environnemental, les entreprises de cosmétiques peuvent mieux comprendre l’impact et les risques associés autour de ces matières premières. L’écoconception devient la pierre angulaire de l’innovation durable dans l’industrie cosmétique, avec des initiatives telles que l’EcoBeautyScore (EBS), qui vise à fournir des outils pour aider les consommateurs à faire des choix éclairés.

3. Prendre en compte l’écotoxicité pendant la phase de conception

L’impact de l’écotoxicité des eaux douces est devenu une préoccupation pour l’industrie cosmétique. En effet, les résidus des produits rincés et non rincés contribuent à la pollution chimique et altèrent les écosystèmes aquatiques. Dans les régions où les infrastructures de traitement des eaux sont limitées, ces effets sont amplifiés. L’initiative EBS, a adapté une méthodologie et une base de données basées sur le cycle de vie, aux besoins des produits cosmétiques, dans le cadre d’un processus pluriannuel. En 2025, il est probable que davantage de marques évalueront et prendront en compte les effets écotoxiques des ingrédients cosmétiques tout au long du cycle de vie du produit. L’adoption d’une approche holistique de l’évaluation de l’écotoxicité, est essentielle pour relever les défis croissants en matière de réglementation et de réputation.

4. Repenser l’emballage pour des solutions plus durables et innovantes

L’emballage représente toujours un défi environnemental important pour l’industrie cosmétique. Bien qu’il s’agisse d’un élément essentiel pour assurer la protection et la désirabilité du produit, les marques doivent minimiser son impact tout en conservant sa fonctionnalité. Chaque matériau (plastique, verre, métal, papier) a ses avantages et ses inconvénients. Pour choisir l’option la plus durable, il faut tenir compte de l’analyse du cycle de vie, de la circularité des matériaux et de l’impact en fin de vie. L’industrie cosmétique a une occasion unique de montrer la voie en adoptant une approche systémique de l’emballage. En intégrant les 3 R (réduire, réutiliser, recycler) et en donnant la priorité à la réutilisation, les marques peuvent libérer le véritable potentiel de la circularité et stimuler l’innovation.

5. Mettre en œuvre des stratégies en faveur de la nature

Les entreprises de cosmétiques doivent aller au-delà de la réduction de leur empreinte carbone et intégrer la nature dans leurs stratégies de développement durable afin de garantir la protection de la biodiversité et des écosystèmes. Il est fondamental d’évaluer les impacts et la dépendance vis-à-vis de la nature, de fixer des objectifs scientifiques pour la nature et d’adapter les chaînes de valeur pour répondre aux attentes des autorités réglementaires et des consommateurs. Faire de la nature un pilier stratégique permet aux marques de renforcer la résilience de leur modèle économique tout en alignant leurs pratiques sur leurs engagements environnementaux.

6. Gérer la dépendance à l’égard de la nature et les coûts de l’inaction

Le secteur des cosmétiques et des soins personnels doit également gérer sa dépendance vis-à-vis de la nature et les coûts associés à l’inaction. La biodiversité, source de services écosystémiques, est cruciale pour les activités économiques du secteur. Or, l’extraction des ressources et l’agriculture intensive sont parmi les principales causes de sa dégradation. L’inaction face à la perte de biodiversité expose les entreprises cosmétiques à des perturbations majeures de leurs activités et de leurs chaînes d’approvisionnement. En intégrant des actions ciblées sur le climat et la biodiversité, les entreprises ne se contentent pas d’atténuer les risques financiers, réglementaires et de réputation, mais renforcent également la résilience et la compétitivité de leur activité.

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